Visite d'Amsterdam à vélo
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Circuler à vélo dans Amsterdam est l’idéal pour visiter la ville à la fois efficacement et agréablement (y compris lorsqu’il pleut: on se mouille nettement moins qu’à pied parce qu’on va plus vite, et une bonne cape de pluie qui recouvre le guidon protège aussi les pieds...). Le mieux est d’évoluer avec une carte très précise dans le sac à dos, en cas d’urgence, et avec une autre carte, plus petite, de poche, plastifiée (anti-pluie!) vite dépliée vite rangée... Il faut explorer Amsterdam au hasard, en suivant sur ladite petite carte les endroits où encore on n’est pas allé, en suivant les canaux qui de toute façon font le tour de la ville, en forme de croissants concentriques autour du quartier de Centrum: un canal ou un autre, Prinsengracht ou Herengracht par exemple qui relient tous les quartiers Ouest aux quartiers Est, jusqu’aux ponts sur l’Amstel ou à la découverte des maisons sur l’eau. On peut même pousser jusqu’à Vondelpark et son quartier huppé et résidentiel tout près des musées, jusqu’à l’îlôt nord-est, au-delà du Nemo de Renzo Piano, où l’on peut découvrir d’étonnantes architectures modernes. Mais circuler à vélo dans Amsterdam implique de suivre à la lettre les panneaux, marquages au sol, pistes cyclables et code de la route amstellodamois du vélo: la ville est conçue pour les vélos, à tel point que, sur le terrain, on s’aperçoit vite qu’ils ont quasiment la priorité sur tout le monde, immédiatement après les tramways, et qu’un piéton surpris à marcher sur une piste cyclable ne tarde pas à se prendre très vite les remontrances du premier cycliste qui passe. Il faut mieux louer un vélo non hollandais sans rétropédalage (autrement dit un vélo avec changement de vitesse et freinage classique) si on n’y est pas habitué, car en situation extrême du style: pluie, carrefour où se croisent les tramways, les bus, les voitures, les vélos-taxis et les piétons qui traversent, eh bien, mieux vaut savoir gérer la situation (attention aux rails de tramway mouillés pas géniaux pour les roues de vélos!), d’autant que les Amstellodamois qui pédalent ont tôt fait de râler à haute voix, poliment, mais clairement, si vous ne respectez pas le sens de la marche, si vous mettez un peu de temps à redémarrer au feu passé au vert pour les vélos (ah!! les embouteillages de vélos au feu rouge! on se croirait en Chine!!)...Et des vélos, il en existe de toutes les formes et de tous les usages: caisson en bois entre le guidon et la (petite) roue avant pour le transport des enfants ou de marchandise, vélo ultra décoré, et même pédalier au guidon pour pédaler couché...L’Amstellodamois fait tout, sur son vélo: il téléphone, tient son parapluie d’une main, boit son café du matin à la bourre, transporte le/la fiancé(e) en amazone sur le porte-bagages... En tout cas, Toulouse ou Paris et bien d’autres villes françaises feraient bien d’en prendre de la graine: Amsterdam est la preuve vivante que des infrastructures urbaines spécifiquement aménagées (isolation absolue des innombrables pistes cyclables partout en centre-ville, signalisation routière spécifique, parking à vélos géant... ou interdictions de stationner!) incitent (voire: obligent) le citadin à circuler à vélo, et le calme en centre-ville est ce qui saute aux oreilles immédiatement au visiteur. Attendre que les gens se mettent au vélo est une erreur pour changer les habitudes: il faut changer la ville d’abord. Si les Amstellodamois pédalent quasiment tous, c’est tout simplement parce que tout est fait pour que ce soit beaucoup plus commode que les autres modes de transport!
La preuve lyonnaise que c'est possible!!