Un long dimanche de fiançailles

Publié le par Civetta

Alors, oui, Un long dimanche de fiançailles, c'est du "cinoche". Hollywoodien. Chargé. C'est un film racoleur-populiste dans le genre "Laura Ingalls au Viêtnam". Un film "beau"; mais pas un beau film. Un film "bon", mais pas un bon film. L'histoire d'amour un peu niaise fait passer le côté documentaire (pas évident, comme sujet, la Grande Guerre "sur le terrain"), dont les reconstitutions sont plutôt réussies. Mais que de forme! et peu de fond, peu de finesse...C'est vraiment à gros traits, emballlé pesé pour un spectateur qui n'a plus rien à faire, plus rien à imaginer, puisqu'on lui offre ce qu'il attend: du "Delicatessen 14-18", de l'"Amélie dans les tranchées". Heureusement, il y a la subtilité de la scène du café entre Jodie Foster et Bastoche (Jérôme Kircher), tout en nuances. Un vrai "silence de la mer", une vraie émotion. Là, il y a quelque chose qui passe et qui se passe. Cette séquence est un film à elle seule, et Jodie Foster irradie. C'est bien peu sur 2h14. Tout le reste est sans âme, l'émotion est servie (desservie??) sur un plateau, comme les chairs dans les tranchées.

Vu le 9 novembre 2004. Note: *





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